Amédée Ducharme  1892-1982

 

 

Fils de David Ducharme et Clérina Héon, Amédée est né à St-Sylvère, diocèse de Nicolet, le 15 janvier 1892.

 

Conduit par son père, le 22 janvier 1908, il est admis à l’âge de 16 ans, au Juvénat du Mont-de-La-Salle, à Maisonneuve.  Le 24 août de l’année suivante, il revêt l’habit religieux.  Le 23 juillet 1920, il s’engagera pour la vie par sa profession perpétuelle.

 

Au cours des années, on trouve chez lui le même zèle, la même attention aux jeunes instituteurs et le dévouement inlassable pour ses tout-petits.  Même dans ses fonctions de professeur, il avait le don de soutenir les jeunes frères dans leurs premières armes. 

 

S’il avait fait le vœu de stabilité, ce n’est sûrement pas dans la même maison car il recevra des obédiences pour une vingtaine de communautés à Montréal, Hul, Lachine, St-Joseph de Sorel.  On peut dire que les écoles de St-Joseph de Montréal où il passa neuf ans, et celle de la Côte-St-Paul furent ses préférées.  Il enseigna de longues années dans les classes primaires et moyennes, puis il sera assistant-directeur (inspecteur) des classes tantôt à Ste-Brigide, tantôt à l’école Plessis (1949), tantôt à Ste-Cunégonde (1953-1957) ou à Wrightville (1957-1961).

 

Notons aussi que le frère Amédée montrait un beau zèle pour les œuvres para-scolaires ou scolaires.  Ainsi, il assurait une large diffusion au Bulletin de l’Enfant-Jésus, se faisant aider au besoin par les Sœurs de la paroisse. Quelques années plus tard, le zèle du frère Amédée Ducharme l’entraîna à prêter main-forte à l’œuvre du Camp-De-La-Salle.

 

En 1962, après un passage d’un an à la Ste-Famille de Laval-des-Rapides, il travaillera 5 ans à la Côte-St-Paul.  De là, à soixante-quinze ans, il se retira à Val-Morin pour aider dans la mesure de ses moyens.  Sa machine à écrire lui permit d’aider bien du monde.  L’érablière du Val-Morin l’avait impressionné pendant ses divers séjours en ce lieu.  À 83 ans, il tentait avec ténacité de recruter des confrères pour aller y travailler et la faire fructifier.  Lui qui avait passé sa vie à se dévouer, il avait gardé le sens su rendement maximum.

 

En 1970, les Supérieurs invitèrent le frère Gustave à faire partie de la communauté du Foyer De-La-Salle, appelé aujourd’hui Résidence D.L.S.  L’âge ayant gagné ses forces, il se perdait parfois dans ses idées, mais il était toujours présent aux exercices spirituels.  Utilisant une petite loupe, il lisait laborieusement son office et, surtout, le Prions en Église.  De même il dut faire usage d’une prothèse auditive.  Mais cet instrument, comme sa montre, n’était pas toujours en ordre.  Dans ses difficultés, il cherchait secours auprès des infirmiers, même pendant les cérémonies à la chapelle.

 

Il fut un malade courageux.  Malgré qu’il souffrit d’enflure aux pieds, il tenait pendant longtemps à se rendre à la chapelle avec la communauté.  Bientôt l’isolement lui fut indispensable, et l’on dut exercer une vigilance étroite sur ses démarches pour lui éviter de désagréables accidents.

 

C’est au terme d’une période d’immobilité prolongée que le Seigneur coupa le fil de ses jours, le 4 mai 1982.